Algerie
Révélations algériennes: Tebboun aurait assassiné Gaïd Saleh
Le 29 juin 1992, le président algérien Mohamed Boudiaf est assassiné après six mois seulement de son investiture. Le 23 décembre 2019, le général Gaïd Salah, chef d’état major de l’armée, et homme fort dub régime est mort. Il venait juste d’installer le président Abdelmajid Tebboune, après des élections largement contestées qui donneront lieu à une deuxième vague du Hirak qui a chassé Abdelaziz Bouteflika.
Pourquoi en parler aujourd’hui? Parce qu’en Algérie, le film de Gaïd Salah revient aux devants de la scène après des révélations d’un blogueur algérien. Dans une vidéo, Saïd Bensdra, qui se présente comme agent des renseignements algériens révèle que le généra a été assassiné par le président Tebboun. Un gros pavé dans un pays perturbé où la lutte des clans fait rage. Pour les opposants exilés cette révélation explique bien des choses.
Anouar Malek s’est ainsi interrogé sur les sources de ce blogueur et n’en a trouvé que deux, soit le général Khalid Nizar, soit son fils. Pour le journaliste, établi en France, cette révélation permet d’expliquer pourquoi et comment l’ancien ministre de la défense de la décennie noire, est rentré au pays dans un avion présidentiel alors qu’il était condamné à 20 ans de prison ferme. Khalid Nizar faisait donc chanter le président Tebboun. Liberté contre discrétion. C’est ce qui s’est passé finalement puisque le général est libre et n’a plus aucun souci.
On peut dire que de toute façon le président Tebboun n’a aucune prise sur le système judiciaire tenu par le chef d’état major quoi a succédé à Gaïd Salah, Saïd Chengriha. Exact, mais celui-ci aurait quelque chose à se reprocher et Khalid Nizar le tenait lui aussi. Le blogueur a ainsi révélé certains scandales liés aux enfants de Chengriha: le fils qui a le monopole de la vente d’alcools et la fille médecin à l’hôpital Aïn Naaja, qui s’est plainte à son père d’une sanction décidée contre elle par la cheffe du service diabète et que le père a vengée en obligeant le directeur de l’hôpital à licencier cette dernière.
Autrement dit, le pouvoir en Algérie ne tiendrait que par les marchés passés entre les généraux: tu me laisses tranquille, je te laisse tranquille et tout ira bien.
Mais le plus choquant dans ce révèle le blogueur c’est la manière avec laquelle le général Gaïd Salah aurait été liquidé. Ce serait par le biais d’une médaille offerte par le président Tebboun qui lui aurait causé un infarctus. On est en plein dans les films d’espionnage.
C’est dans contente que l’assassinat de Mohamed Boudiaf est revenu dans l’actualité. Jusqu’à maintenant, personne ne sait qui a donné l’ordre de tuer.
